UE Mario Centeno, un Portugais anti-austérité à la tête de l’Eurogroupe

— 4 décembre 2017

  • UE Mario Centeno, un Portugais anti-austérité à la tête de l’Eurogroupe

Tout un symbole. Les dix-neuf ministres des Finances de la zone euro, réunis au sein de l’Eurogroupe, ont élu à leur tête lundi Mario Centeno, leur collègue portugais, pour succéder au socialiste néerlandais Jeroen Dijsselbloem. Partisan d’une zone euro plus solidaire financièrement et plus démocratique, Centeno fait partie, depuis 2015, d’un gouvernement issu d’une alliance inédite entre socialistes et gauche radicale qui n’a pas hésité à tourner le dos, sans déséquilibrer les comptes publics, à une austérité qui frappait d’abord les plus fragiles. Avec le Premier ministre, António Costa, Centeno n’a pas hésité à affronter la Commission et l’Eurogroupe en adoptant un budget qui s’éloignait de leurs recommandations en creusant temporairement le déficit pour mieux relancer l’économie avant de reprendre l’assainissement budgétaire. Une politique couronnée de succès qui a valu à Centero d’être qualifié de «Cristiano Ronaldo de l’Ecofin» par Wolfgang Schäuble, le ministre allemand des Finances.