Brexit : un accord a été trouvé entre Londres et Bruxelles

Après des mois de négociations, le Royaume-Uni et la Commission européenne ont trouvé un accord sur le Brexit AFP

08 décembre 2017

Le Royaume-Uni et la Commission européenne ont trouvé un accord sur le Brexit avec des avancées sur plusieurs dossiers jugés prioritaires.

C’est fait, après des mois de négociations. A l’issue d’une ultime rencontre entre Theresa May, la Première ministre britannique et Jean-Claude Juncker, le Président de la Commission européenne, un accord a été trouvé sur les conditions du divorce (Brexit) avec le Royaume-Uni.

 

Martin Selmayr, le directeur de cabinet de Jean-Claude Juncker a immédiatement réagi sur Twitter dans une métaphore pontificale en postant une fumée blanche.

La Commission a estimé que des « progrès suffisants » ont été atteints. Cela va permettre d’ouvrir la porte à une deuxième phase de négociations notamment sur les accords commerciaux. Toutefois, avant d’aller plus loin il reviendra au Conseil européen, instance qui regroupe les dirigeants des Etats membres qui se réunira le 14 et 15 décembre, de valider le constat de la Commission.

La Commission recommande de passer à la deuxième phase sur le Brexit

 

 

 

Les modalités de ces avancées sont dévoilées dans un bref rapport d’une quinzaine de pages et portent sur trois dossiers jugés prioritaires par l’UE : la gestion de la frontière entre l’Irlande et la province britannique d’Irlande du Nord, le règlement financier de la séparation et les droits des citoyens expatriés.

En principe, « les citoyens de l’Union vivant au Royaume-Uni et les citoyens britanniques installés dans l’UE à 27 conserveront les mêmes droits une fois que le Royaume-Uni aura quitté l’UE », assure la Commission. Une garantie attendue par 3 millions de personnes. Réciproquement, les droits d’environ un million de Britanniques résidant dans le reste de l’UE seront aussi préservés.

La facture payée par le Royaume-Uni pourrait s’élever à près de 50 Mds€

En outre, Londres aurait aussi « pris des engagements importants pour éviter la mise en place d’une frontière physique » entre l’Irlande et la province britannique d’Irlande du Nord. Ce compromis pourrait prévoir un « alignement réglementaire » des deux côtés de la frontière entre la République d’Irlande et l’Irlande du Nord.

«C’est un très bon résultat», s’est félicité Simon Coveney, le ministre des Affaires étrangères irlandais.

Sur la question financière, la facture payée par le Royaume-Uni pourrait s’élever à près de 50 Mds€. Elle sera «équitable » pour les contribuables britanniques a estimé Theresa May.

Encore un long chemin

La Commission dresse maintenant le travail qui reste à accomplir sur les accords commerciaux, la coopération en matière de sécurité, le nucléaire… Donald Tusk, le président du Conseil de l’UE a estimé que «le défi le plus difficile est à venir» en ajoutant : «Nous savons tous que se séparer est dur mais se séparer et construire une nouvelle relation est encore plus dur.»