De plus en plus de salariés européens veulent quitter la Grande-Bretagne

Boursier.com,13 février 2017

Suite au « Brexit », la Grande-Bretagne serait-elle victime d’une fuite des cerveaux? Selon une étude menée par  le Chartered Institute of Personnel and Development (CIPD) et Adecco, la pénurie de main-d’oeuvre commence à se faire sentir et les compétences viennent à manquer, les ressortissants de l’UE étant de plus en plus nombreux à vouloir quitter le pays.

Des secteurs sous tension

D’après le sondage mené auprès d’un millier d’entreprises, 27% des recruteurs ont eu des preuves selon lesquelles leurs salariés venant d’autres pays européens voulaient partir. Dans l’éducation et la santé, les taux s’établissent à respectivement 43% et 49%.

Les secteurs peu qualifiés ayant fortement recours à ces derniers (commerce de détail et de gros, la fabrication, la santé et l’hébergement) sont aussi particulièrement impactés, le secteur de la restauration représentant à lui seul, 45% des postes vacants au Royaume-Uni.

« Les résultats de l’enquête sont cohérents « avec les données officielles », notent les auteurs de l’étude. Le nombre de ressortissants non britanniques de l’Union européenne a en effet diminué de moitié. D’une moyenne de plus de 60.000 par trimestre, il est passé à seulement 30.000 sur la période juillet-septembre, soit juste après le vote des Britanniques qui a eu lieu en juin dernier.

Vers un « Brexit » dur ?

Début février, le Parlement britannique a  approuvé  le projet de loi autorisant le gouvernement à enclencher la procédure de sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. La Première ministre britannique, Theresa May, a promis de durcir les conditions d’accès au Royaume-Uni dès que le pays aura quitter l’UE, ce qui devrait se produire à partir de 2019, et ce, même si cela le prive d’un accès au marché unique.