Le gouvernement britannique présente son premier budget post-Brexit

Le ministre des finances Philip Hammond a présenté quelques mesures en faveur des entrepreneurs et des ménages modestes pour atténuer des prévisions économiques en berne.

 

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Le ministre britannique des finances, Philip Hammond, a présenté ce mercredi le premier budget post-Brexit du Royaume-Uni

 

le 23/11/2016

 

Augmentation des emprunts, gestes pour les entreprises, coup de pouce au salaire minimum : le gouvernement britannique a présenté mercredi 23 novembre son premier budget post-Brexit, sur fond de révision à la baisse la prévision de croissance pour 2017 à 1,4%, contre 2,2% jusqu’ici. Pour le gouvernement conservateur, l’enjeu est de rassurer les investisseurs, mais aussi d’atténuer l’impact du Brexit sur les ménages les plus pauvres, en relevant le salaire minimum.

Une baisse de l’impôt sur les sociétés

Ce sont eux la principale cible : les patrons, les directeurs d’entreprises, les financiers. Pour les rassurer face au Brexit, le gouvernement leur a déjà promis d’alléger l’impôt sur les sociétés de 3 points, de 20 à 17%. Une baisse qui devrait être accompagnée d’aides à la recherche et au développement.

Un geste pour le salaire minimum

Le gouvernement de Theresa May donne un coup de pouce au salaire minimum, avec une hausse de 0,50 euro de l’heure (0,30 livre sterling), le portant à 8,80 euros de l’heure (7,50 livres sterling).

Autre mesure qui pourrait être mise en place par le gouvernement : la suppression des frais appliqués par les agences immobilières, une mesure qui bénéficierait aux 4,5 millions de ménages britanniques locataires de leur appartement.

Un train d’économies face à la contrainte budgétaire

Si le gouvernement fait son possible pour adoucir les conséquences du Brexit à venir, c’est qu’il a surtout de mauvaises nouvelles à égréner. Il doit annoncer une croissance plus lente que prévu pour 2017 (1,4% au lieu de 2,2%), entraînant des recettes fiscales en baisse, une inflation rampante, avec des hausses des prix dans les supermarchés.

Pour conserver un budget à l’equilibre, le Royaume-Uni annonce qu’il va devoir emprunter 122 milliards de livres (143 milliards d’euros) de plus d’ici 2021 et réduire ses dépenses publiques pour maintenir son budget à l’équilibre.

Une partie des investissements sont bien maintenus (2 milliards d’euros consacrés à la recherche et au développement, au développement du réseau haut débit, aux infrastructures, aux réseaux routier et ferroviaire, etc.) pour aider les entreprises et rassurer les investisseurs. Mais pour le reste, le service public va encore devoir faire des économies.