Avenue de l’Europe. Le contrat zéro heure fait le lit de l’euroscepticisme britannique

Albion va-t-elle ou non sortir de l’Union ? Une semaine avant le référendum, le 15 juin, rendez-vous pour une émission spéciale du magazine « Avenue de l’Europe ». Voici un extrait où l’on voit que le très controversé contrat zéro heure pourrait avoir une responsabilité dans un éventuel Brexit.

FRANCE 3

Francetv info

09/06/2016 |

 

Albion va-t-elle ou non sortir de l’Union ? Réponse le 23 juin, et rendez-vous une semaine avant pour une émission spéciale du magazine « Avenue de l’Europe ». Vous verrez trois reportages en immersion en Grande-Bretagne, notamment au sein d’une classe ouvrière sinistrée. Cette working class a pris de plein fouet l’arrivée des Européens de l’Est, la mondialisation, la crise et l’austérité. Extrait.

A Wigan, dans le nord, Frédérique Maillard a rencontré Debby et sa famille. Cette Anglaise de 59 ans vit dans la précarité et subsiste grâce à la banque alimentaire du quartier. C’est elle qui assure à des Britanniques de plus en plus nombreux, jeunes comme retraités, leur seul repas chaud de la journée.

« Le contrat zéro heure, c’est un seul jour de travail, puis trois jours sans rien »

Debby est en contrat zéro heure, ce qui veut dire qu’elle peut attendre des jours sans recevoir un appel de son employeur. « Ce contrat, c’est un seul jour de travail, puis plus rien pendant trois jours. Vous passez votre temps à attendre qu’on vous appelle, et souvent ça n’arrive pas. » Le Zero-hour contract, qui oblige les salariés à se tenir à disposition de l’entreprise en permanence, sans garantie sur le nombre d’heures qui leur sera payé, est devenu la norme pour cause de crise économique. Le taux de chômage n’est que de 5% au Royaume-Uni, mais le travail ne protège plus.

Debby nous avoue qu’elle en veut à l’Union européenne d’avoir laissé le gouvernement britannique autoriser ce contrat ultraflexible. Elle qui vote toujours travailliste dit « qu’il faut sortir de l’Europe, car l’argent que le pays verse à l’UE devrait revenir aux Anglais qui meurent de faim et qui n’ont pas de toit ».

Extrait du magazine « Avenue de l’Europe. Petite ou Grande-Bretagne ? », à voir le 15 juin 2016 sur France 3.