Intervention de G Caudron lors de la cérémonie du 8 mai 2016 :

Mesdames et Messieurs les représentants de nos Associations Patriotiques

Messieurs les porte drapeaux

Mesdames et Messieurs les musiciens

Mesdames et Messieurs les représentants des Associations villeneuvoises

Mesdames et Messieurs les élus de la Région, du Département, de la Métropole Européenne Lilloise,

Mesdames et Messieurs les élu(e)s municipaux villeneuvois

Mesdames et Messieurs les représentants des Corps Constitués nationaux, régionaux, départementaux et locaux

Mesdames et Messieurs les membres de conseils de quartiers

Chers enfants de l’école La Fontaine

Chers jeunes du conseil des jeunes

Mesdames, Messieurs, mes chers concitoyens

Merci à toutes et à tous d’être venus aussi nombreux !

 

 Le 8 mai 1945, il y a donc aujourd’hui 71 ans, l’Allemagne nazie capitulait après 5 années d’un terrible, douloureux et cruel conflit.

Le chemin pour y arriver avait été long et il est bon, 71 ans après, comme je le fais chaque année, d’en rappeler quelques unes des principales étapes :

Bataille de France de mai à juin 1940, Appel du 18 juin du Général De Gaulle, résistance intérieure, bataille d’Angleterre, débarquement en Afrique du Nord, Stalingrad, marche sur Rome, Monte Cassino, débarquements du 6 juin 1944 en Normandie et du 15 Aout en Provence, campagne de France et campagne d’Allemagne, bataille des Ardennes  et beaucoup d’autres batailles, faits d’armes, actes d’héroïsme sans oublier tous les drames et massacres qui ont frappés les populations civiles à chacune des étapes de la guerre… Ascq en est témoin depuis le 1 avril 1944.

Cette victoire de 1945 qui refermait la page sans doute la plus noire de l’histoire de l’Europe, nous la devons à nos alliés, à la Résistance, à tous les martyrs connus ou anonymes, sans oublier notre armée Française renaissante.

Le 8 mai 1945, c’était enfin l’heure de la victoire de la Démocratie et de la Liberté en Europe, une victoire payée de dizaines de millions de morts et de centaines de millions de blessés physiquement et moralement.

Le 8 mai 1945, nous le rappelions il y a 14 jours, Place Jean Moulin le 24 avril dernier, tout le monde découvrait aussi l’horreur des camps de concentration et d’extermination, l’holocauste, les déportations, les massacres en masse d’hommes, de femmes et d’enfants, pendus, fusillés, gazés, des millions et des millions de victimes innocentes fauchées par la folie des barbares nazis et de leurs complices.

Il y a 71 ans, le 8 mai 1945, on espérait partout en Europe que jamais un tel drame ne se reproduirait et beaucoup d’Européens allaient se battre avec courage pour cela.

Aujourd’hui, 71 ans après, en se construisant et en s’unissant, l’Europe est toujours en Paix et l’Europe malgré ses défauts et certaines de ses politiques très contestables, nous a assuré 71 ans de PAIX. Que personne ne l’oublie jamais y compris à l’heure où il est plus facile de brocarder l’Union Européenne que de la défendre, à l’heure aussi où des conflits couvent tandis que des incendies terroristes s’allument qui peuvent, à tous moments, déboucher sur le pire.

Cette paix, chèrement acquise dont les derniers artisans nous quittent au fil de la dure loi de la vie et parmi eux, récemment notre ami André Charlet, nous avons le devoir d’en être fiers et ce, à la veille du 9 mai jour de la fête de l’Europe en hommage à la Déclaration Schuman du 9 mai 1950.

Au demeurant, le Monde a changé depuis 71 ans dans toutes ses dimensions et dans tous les rapports de forces qui s’y confrontent.

Et c’est pourquoi 71 ans après, notre monde est toujours aussi fragile avec, ici et là, des guerres, des massacres, des dictatures, des libertés bafouées, des Droits de l’homme niés, des appels récurrents aux meurtres et aux assassinats, des intégrismes aux accents violents et aux menaces permanentes… la liste en est longue et ses conséquences en sont terribles.

Aujourd’hui, 8 mai 2016, une nouvelle fois il nous faut donc nous souvenir de tous ceux qui ont donné leur vie et leur jeunesse pour la Paix, la Démocratie et la Liberté et à qui nous nous devons de continuer leurs combats pour des valeurs pour lesquelles ils sont morts.

Il nous faut nous souvenir  de toutes les victimes civiles et militaires, de leurs proches et de leurs familles.

Il nous faut nous souvenir de l’Europe, des pays et des continents ruinés par la folie meurtrière des nazis, des fascistes et de leurs complices, d’hier et j’ajouterai d’aujourd’hui…tous, plus ou moins bien masqués.

Aujourd’hui 8 mai 2016, nous devons aussi repenser à ces 71 années écoulées.

La Paix pour et par la Démocratie et la Liberté est un combat quotidien. Il ne faut jamais l’oublier y compris lors des joutes oratoires électorales et l’année qui vient n’en manquera pas en France.

La Paix exige des citoyens informés, conscients, responsables et déterminés… Il reste beaucoup à faire en termes d’éducation pour y arriver… il m’arrive même de désespérer en la matière quand j’entends certains discours et que je vois certains résultats électoraux.

La Paix suppose de la tolérance, une volonté d’Unité et un désir farouche de solidarité en tous lieux et dans tous les domaines, mais, comme on le dit souvent, « ce n’est pas gagné »…

La Paix nous appelle à ce que rien ne soit jamais fait qui affaiblisse la Démocratie en noircissant son image…et là, si nos politiques ont matière à s’interroger sur leurs responsabilités via leurs comportements et leurs discours, tous ceux qui les brocardent de manière systématique doivent elles et eux aussi s’interroger sur les risques de certaines campagnes organisées.

71 ans se sont écoulés,

et aujourd’hui encore, la Paix est restée un combat… parce que la Paix entre les hommes restera toujours un combat, parce que rien ni personne ne peut nous la garantir sans ce combat permanent pour elle.

C’est un combat que nous devons à toutes celles et tous ceux qui sont morts entre 1940 et 1945 pour que nous retrouvions la Paix, la Liberté et la Démocratie ;

c’est un combat que nous devons à ses derniers survivants ;

C’est un combat que nous devons aussi et surtout, je le répète dans tous mes discours, à nos enfants et c’est un combat que nous n’avons pas le droit de perdre.

C’est ce qu’aujourd’hui, 8 mai 2016, 71ans après le 8 mai 1945, je voulais une fois encore rappeler !

Merci, du fond du cœur à toutes celles et à tous ceux qui, fidèlement, nous y accompagnent.

Vive la République, Vive la France, Vive l’Europe et Vive la Paix !

 

Gérard Caudron