Repéré par Aude Lorriaux
15.07.2015
Des caleçons «euro» à Athènes en novembre 2014 | REUTERS/Yorgos Karahalis
Les institutions qui ont prêté à la Grèce ont parfois réalisé de juteux profits. À se demander s’ils ont un intérêt à court terme à ce que la crise grecque s’éternise.
C’est une information peu citée dans le débat autour de la crise grecque. Les institutions qui ont prêté à la Grèce ont parfois réalisé de juteux profits, que ce soit via les intérêts de la dette ou par les obligations achetées.
Dans un document de la Commission européenne et de la Banque centrale européenne (BCE), établi pour évaluer les besoins d’aide de la Grèce, et mentionné par le journal Le Monde, on apprend ainsi que la BCE a réalisé près de 3,3 milliards de profits sur ses achats d’obligations grecques en 2014 et 2015, soit en un an et demi (1,85 milliard d’euros pour la seule année 2014, apprend-on dans un autre papier du Monde). Comble du comble, c’est quasiment la même somme qui est due par la Grèce à l’institution financière pour le 20 juillet: 3,5 milliards d’euros.