un texte qui, par ailleurs, sera publié quatre semaines après que les élections aient eu lieu et qu’on en connaisse les résultats,
oui, personne ne le contestera,…
l’exercice est pour le moins difficile sinon périlleux… Et pourtant, moi qui vient, après ma réélection à la fonction de Maire de Villeneuve d’Ascq le 30 mars dernier, de commémorer le 70ème anniversaire du Massacre d’Ascq qui ensanglanta ce qui était alors le village d’Ascq durant la nuit des Rameaux de 1944,
je ne peux ni ne veut oublier,
qu’avant l’Union Européenne il y avait eu les horribles guerres du 20ème siècle qui ont déchiré et meurtri le continent européen,
nous a offert 69 ans de Paix
ce que n’avaient connu ni nos parents, ni nos grands parents, ni nos arrières grands parents…
Alors qu’aujourd’hui certains discours « fleurent mauvais » ceux entendus durant la première moitié du 20ème siècle, des discours et des idées nauséabondes qui ont conduit a plus de 60 millions de morts, des camps d’extermination et des massacres comme celui de 86 hommes à Ascq ( âgés du 15 à plus de 70 ans) par des jeunesses hitlériennes en folie…,
70 ans après Villeneuve d’Ascq s’est souvenu!
70 ans après le Maire de Villeneuve d’Ascq que je suis depuis 1977 et le député européen que j’ai été de 1989 à 2004,
70 ans après, oui, mes convictions européennes sont intactes même si je me bats pour d’autres politiques européennes fondamentalement différentes de celles menées actuellement, car ces convictions européennes, mon rejet des nationalismes guerriers et des populismes destructeurs sont, pour moi, un rempart, le seul, contre le réveil de ce que beaucoup ont appelé « la bête immonde », une bête qui sommeille à nos portes, voire chez nous, toujours prête à nous faire replonger dans des horreurs diaboliques ! Alors en ce 15 avril 2014, au moment d’écrire ce texte en forme de profession de foi qui ne sera lu que « quand les dés auront été jetés »
je veux espérer que le bon sens l’emporte et que quelque soient leurs résultats, les élections européennes ne débouchent pas sur le pire,
qu’on puisse ensuite trouver au Parlement et à la Commission Européenne « des majorités de bon sens »
qui entendent les cris des peuples et qui y répondent concrètement et rapidement sans « hurler avec les loups » et faire dans un sens ou dans l’autre la politique du pire…
L’homme de 69 ans que je suis aujourd’hui a eu la chance ineffable de ne jamais connaître la guerre.
La volonté de l’homme de 69 ans que je suis est de me battre jusqu’à mon dernier souffle pour que nos enfants et petits enfants crient cette même chance !
Ce n’est pas gagné, mais il n’est de combats perdus d’avance que ceux qu’on n’a pas le courage de mener !
Gérard Caudron
Maire de Villeneuve d’Ascq
Ancien Député Européen
www.citoyendeurope.org
