JosÉ do Patrocínio Dias – l’homme, le soldat- aumônier, l’evêque –
“J’ai vÉcu à côtè de nos soldats… ce que j’ai vu!”
Celina Busto, enseignante, et Adelaide Silva, présidente du centre culturel « Almada Mundo » évoqueront le rôle des soldats portugais dans la Délivrance de l’est de Lille au travers de la personnalité du soldat-aumônier du 15ème bataillon portugais José Do Patrocino Dias. Il a séjourné à Ascq en octobre-novembre 1918, où il s’est lié d’amitié avec le curé. L’abbé Rogé lut en chaire, le 14 juillet 1922, la lettre de l’aumônier devenu évêque de Béja.
Isabel Castro Martins et José Guimaraes traiteront ensuite de la place du Portugal dans l’Union Européenne d’aujourdhui.
Conférence organisée par Citoyen d’Europe et la Société historique de Villeneuve d’Ascq
Musée du Terroir 12 Carrière Delporte Villeneuve d’Ascq
samedi 10 novembre à 15 h.
«(…) Os ingleses ocuparam Lille. Baterias nossas iam já no avanço. Felizes! Soldados e oficiais portugueses haviam sentido a hora de delírio na Cidade liberta (…)»
Capitão Augusto Casimiro, Calvário da Flandres, p. 147
«Les Anglais occupèrent Lille. Nos batteries étaient en première ligne. Les soldats et les officiers portugais participèrent au vent de folie qui soufflait sur la Ville libérée (…).»
Voici plus de renseignements pour signaler à vos lecteurs qu’une conférence se tiendra sous l’égide de Citoyen d’Europe et de la Société historique de Villeneuve d’Ascq au Musée du Terroir, Carrière Delporte à Villeneuve d’Ascq, le samedi 10 novembre 2018 à 15h.
C’est la publication du curé d’ Ascq « 36 ans de vie paroissiale » parue en 1936 qui contient la mention de la rencontre avec l’aumônier-général du 15ème Bataillon portugais José Dias. Il a séjourné après la libération d’Ascq par les troupes britanniques et portugaises en octobre 1918 dans le village. Il a sympathisé avec l’abbé Géry Rogé qui lui a ouvert largement l’église saint Pierre d’Ascq pour apporter un réconfort spirituel aux combattants Portugais.
Les combats se continuaient alors en Belgique au nord de Tournai pour repousser les Allemands au delà de l’Escaut. On ne sait rien des pertes et des blessés de l’armée portugaise dans ces derniers combats entre le 22 octobre, date de l’arrivée de José Dias dans son logement auprès de la famille Artzet à Ascq, et le 11 novembre 1918 où l’Armistice fit cesser les combats. En revanche, au cimetière d’Ascq, un cimetière du Commonwealth contient les sépultures des Britanniques qui disparurent dans ces derniers combats dans notre région, et qui mirent fin à la « Grande Guerre ».
Jean Perlein, membre de Citoyen d’Europe et de la Société historique, ayant signalé qu’il avait des contacts avec des enseignants portugais, , nous leur avons demandé de mener une recherche sur José Dias, dont on sait par l’abbé Rogé qu’il est devenu évêque de Beja en 1921.
Adelaide Silva, présidente du Centre culturel Almada Mundo, et sa collègue Celina Busto enseignante, se sont donc efforcées de trouver au Portugal des sources pour éclairer la personnalité de José Dias, mais aussi de trouver des renseignements sur les soldats libérateurs de nos villages, le 15ème bataillon portugais. Richard Belostyk, agrégé d’histoire, a du côté de la Société historique de Villeneuve d’Ascq, accompagné les recherches entamées par nos amis portugais.
La conférence du samedi 10 novembre à Villeneuve d’Ascq permettra de faire le point sur ces recherches, et montrera aussi aux membres de la communauté portugaise comment retrouver les renseignements sur leurs ancêtres qui ont participé aux combats dans la région des Hauts de France.
Un siècle après la Grand Guerre, Isabel Castro Martins et José Guimaraes évoqueront l’apport de l’immigration portugaise à la France, la place du Portugal dans une Union européenne pacifiée, et les enjeux de la citoyenneté européenne partagée par des pays qui étaient ennemis en 1918.
L’exposition « Délivrance 1918 » qui se tiendra au château de Flers du 11 novembre au 8 mars 2019 présente aussi ces aspects de la présence portugaise en 1918 dans ce qui est devenu aujourd’hui Villeneuve d’Ascq.
