Carnet n° 450 du 17 avril 2017

« Dans 5 jours… »

 

Oui, dans 5 jours, le 23 avril 2017, chacune et chacun votera en conscience pour un candidat à la Présidence de la République Française.

 

Et je le répète aujourd’hui tout simplement : je respecte et je respecterai chaque vote en espérant, pour ce qui me concerne, que ce vote du 23 avril ne conduira pas à un deuxième tour opposant l’extrême droite et la droite dure, un deuxième tour qui, je n’ai jamais cessé de le dire depuis plusieurs mois, me conduirait, le 7 mai, à voter blanc …..

 

Certes, ce risque n’est plus aussi « inéluctable » qu’il pouvait l’être en décembre dernier même s’il n’a pas complètement disparu avec, en tête des sondages, un quatuor de 4 candidat(e)s, M. Macron / Mme Le Pen / M. Fillon / M. Mélenchon qui se situent dans une zone qualifiée par les spécialistes de « marge d’erreurs ».

 

Pour autant, si je reste encore sur ma faim dans mon choix du meilleur représentant du « Camp du Progrès », si j’ai un peu de tristesse vu le sort fait par ses amis à Benoît Hamon, si chez Jean Luc Mélenchon « je salue l’artiste » et si, avec Emmanuel Macron je sens et j’apprécie les espoirs d’une jeunesse qui veut croire en l’avenir au 21ème siècle, aucun de ces 3 candidats ne suscite malheureusement chez moi l’enthousiasme qui fut le mien du temps de François Mitterrand.

 

Question d’époque peut être…, d’âge et de génération sans doute…, mais, j’en suis sûr, « pas que »…

 

Pour autant, et même si aucun de leurs programmes proposés ne me satisfait pleinement, que, par ailleurs, je ne les vois pas les appliquer sans de graves difficultés dans la France d’aujourd’hui… entre des manifestations de défense des avantages acquis et des risques de plongée dans une crise économique majeure :

je voterai, moi aussi, en conscience pour changer la vie politique sans mésestimer tous les freins au changement.

 

Convaincu qu’il y aura après le 7 mai, des recompositions, dès les élections législatives, des structures et des appareils politiques comme d’ailleurs la France en a déjà connu durant le demi siècle écoulé… avec la fin sans doute du PS sous sa forme actuelle et bien sûr des LR / UMP dans le tourbillon des « fillonistes »…

Oui je voterai pour un des candidats du « Camp du Progrès » sans appeler qui que ce soit à me suivre et ce, pour deux raisons :

1 – je préside un mouvement pluraliste « Rassemblement Citoyen » où la liberté de pensée et de choix est de mise

2 – et surtout parce que le temps des « leaders » et « des chefs » qui disaient aux autres ce qu’ils devaient faire et pour qui ils devaient voter est plus que dépassé !

 

On ne peut pas se dire pour une Démocratie Citoyenne et pour une vie politique refondée et continuer à se comporter comme au temps des anciens appareils politiciens.

 

Au demeurant, je le répète, je voterai en conscience et pas simplement par défaut, un vote où mon engagement européen de toujours pèsera.

 

Un vote, oui un vote, avec, en mémoire visuelle, les plages du débarquement de Normandie et ses cimetières, ses 100 000 soldats tués, ses dizaines de milliers de civils écrasés, ses croix blanches sur des hectares de pelouse, ses millions de soldats et de civils marqués à jamais en 1944, après 4 années de dictatures, d’occupations, de génocides et bien d’autres cruelles batailles qui tuèrent 50 millions de femmes, d’enfants et d’hommes tout en en blessant bien davantage encore…

 

Un vote, oui un vote, avec le rappel, dimanche 16 avril, du 100ème anniversaire de la bataille du Chemin des Dames, une véritable « boucherie » parmi tant d’autres qui ensanglantèrent la 1ère guerre mondiale,…

 

Deux guerres européennes entre 1914/1918 et 1939/1945, à 20 ans donc d’intervalle, deux guerres ayant une même cause : les nationalismes… Et les mêmes conséquences : des destructions massives, des morts, des mutilés, des massacrés par millions…

 

On comprendra que je ne céderai jamais à la moindre tentation de nationalisme et de populisme quelles que soient leurs couleurs et leurs raisons et ce, en plus, quand je vois les ravages actuels et potentiels d’autres nationalismes en Russie, en Turquie, et même aux États-Unis, pour ne citer que quelques exemples de ces métastases nationalistes qui prolifèrent sur notre planète et tous ses continents.

 

S’il faut sans doute changer l’Union Européenne et revenir à ses valeurs premières, il faut davantage d’Europe, pas moins d’Europe et surtout pas la fin de l’Europe pour quelques raisons que ce soit et « à l’issu de quelques processus que ce soit »…

 

Et cela ne m’empêche pas d’aimer et de chérir la France, ma patrie !

 

Et c’est pourquoi je veux rappeler ici ces paroles de François Mitterrand :

 

« Sur le chantier de ces valeurs toujours neuves, pour ces combats de chaque jour qui se nomment Liberté, Égalité, Fraternité, (Laïcité), aucun volontaire n’est de trop »

(et je suis un de ces volontaires)

En y ajoutant celle de Victor Hugo que je fais toujours mienne :

 

« Je crois ce que je dis, je fais ce que je crois »…

sans calculs, ni compromissions d’aucune sorte.