UE: après le Brexit, Londres cessera de payer de grosses sommes

 

La Première ministre britannique Theresa May lors d’une conférence de presse, le 9 mars 2017 au siège de l’UE à Bruxelles

AFP, 10 mars 2017

Brexit: Theresa May a averti ses homologues européens que le Royaume-Uni cesserait de débourser de « vastes sommes » pour le budget de l’UE

La Première ministre britannique Theresa May a averti jeudi ses homologues européens que le Royaume-Uni ne continuerait pas à débourser de « vastes sommes » pour le budget de l’UE après le Brexit, réitérant sa volonté de déclencher la procédure de divorce d’ici la fin du mois.

Lors de son dernier sommet bruxellois de l’UE avant l’échéance qu’elle s’est fixée, d’ici le 31 mars, Mme May a affirmé qu’elle voulait « aller de l’avant en quittant l’Union européenne », avec l’approbation des autres chefs d’Etat et de gouvernement réunis à Bruxelles.

Bruxelles pourrait exiger des Britanniques une « facture de sortie » de l’UE atteignant jusqu’à 60 milliards d’euros, selon plusieurs sources européennes. Un montant qui correspond aux engagements déjà pris par Londres en terme de contribution au budget de l’UE.

« Il est clair que lorsque les électeurs ont voté le 23 juin (2016) pour que nous quittions l’Union européenne, ils ont voté pour ne pas payer plus tard de vastes sommes d’argent à l’UE chaque année », a averti Theresa May lors d’une conférence de presse.

« Et bien sûr, quand nous quitterons l’Union européenne, ce sera le cas », a-t-elle insisté.

A Londres, le projet de loi visant à autoriser le gouvernement conservateur de Mme May à déclencher le Brexit doit repasser devant les députés britanniques à partir de lundi.

L’examen pourrait se prolonger mardi et mercredi pour adoption définitive dans la foulée.

Ce qui signifie que Londres serait en mesure d’activer l’article 50 du Traité de Lisbonne, qui lancera la procédure de divorce d’avec l’Union européenne, dès la semaine prochaine.

« Nos partenaires européens m’ont fait clairement comprendre qu’ils voulaient aller de l’avant avec les négociations (de sortie), et moi également », a expliqué la Première ministre.

« Il est temps de s’y mettre, de quitter l’UE et de bâtir la Grande-Bretagne autonome et indépendante que le peuple britannique a réclamée », a plaidé Mme May, en confirmant qu’elle invoquerait  l’article 50 « avant la fin de ce mois ».