Espagne: Ciudadanos va voter pour l’investiture du candidat socialiste

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Un accord entre les centristes et les socialistes a été annoncé ce mercredi, deux mois après les élections législatives. Mais il manque encore des voix au leader du Parti socialiste ouvrier espagnol pour être assuré de son investiture le 1er mars prochain.

Le Parti socialiste espagnol (PSOE) a annoncé mercredi un accord avec les centristes de Ciudadanos, impliquant leur soutien à l’investiture d’un candidat socialiste à la présidence du gouvernement, deux mois après les législatives du 20 décembre.

Le document paraphant l’accord entre les socialistes et les centristes doit être présenté à leur organes dirigeants respectifs dans la matinée puis à la presse et signé par leurs chefs au Congrès (chambre basse), a précisé Antonio Hernando, député qui a dirigé l’équipe de négociation du PSOE.

Un programme de « régénération démocratique »

La veille au soir les deux partis avaient déjà annoncé être très proches d’un accord, qui, sur le fond implique un programme de « régénération démocratique », dans un pays miné par la corruption. Ce programme, passant par une réforme constitutionnelle, suppose d’importantes réformes d’ordre territorial et judiciaire, notamment la fin des immunités parlementaires, et la limitation à deux mandats de la présidence du gouvernement.

Ce pacte implique donc selon Antonio Hernando, que les libéraux promettront leurs 40 voix à Pedro Sanchez, leader du parti socialistes ouvrier, lors du débat parlementaire du 1er mars où il tentera d’être investi président du gouvernement, soit un total de 130 voix sur 350.

Le chrono tourne

 

 

 

Cet apport de voix reste cependant insuffisant pour être investi, et il faut encore à Pedro Sanchez le soutien ou l’abstention d’autres formations, en particulier le parti de gauche radicale Podemos, qui dispose de 65 élus et avec lequel il négocie aussi en parallèle.

Pedro Sanchez s’est vu confier le 2 février par le roi la formation d’un cabinet, son adversaire de droite le président sortant Mariano Rajoy ayant renoncé, faute de soutiens au Parlement, même si son parti est arrivé premier aux législatives avec 28,7% des suffrages, devant le PSOE (22%) et Podemos.

En effet, toutes les autres grandes formations (socialistes, centristes, Podemos) refusent de laisser le PP gouverner et promettent de lui barrer la route de l’investiture avec leurs voix, lui reprochant de multiples scandales de corruption.