Le ministre des finances grec, Yanis Varoufakis, et son homologue allemand, Wolfgang Schaüble, le 5 février à Berlin.
Le gouvernement grec a accepté la supervision de la troïka, mais le ministre des Finances allemand a rejeté ses propositions pour obtenir la prolongation de son financement international.
Le gouvernement grec a estimé ce jeudi que la réunion vendredi des ministres des Finances de la zone euro à Bruxelles «laissera apparaître qui veut une solution et qui n’en veut pas», après le rejet par l’Allemagne de la demande d’Athènes d’extension de l’accord de prêt européen.
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Dans la matinée, le gouvernement grec a en effet envoyé une demande pour obtenir la prolongation de son financement international pour six mois. Le gouvernement de gauche y acceptait la supervision des ses créanciers (UE, BCE et FMI), même s’il n’utilise plus le mot «troïka», une concession majeure. Et il s’engageait à «financer pleinement toute nouvelle mesure, tout en s’abstenant de toute action unilatérale qui saperait les objectifs budgétaires, la reprise économique et la stabilité financière».
Mais le ministère des Finances allemand a estimé que la requête ne représentait «pas une solution substantielle» et ne répondait pas aux critères fixés par la zone euro. Parmi eux figurent l’engagement à ne pas détricoter les réformes déjà engagées, à ne pas mettre sur les rails de nouvelles réformes qui pèseraient sur les finances publiques grecques, ou encore un engagement d’Athènes à rembourser tous ses créanciers.
Le Premier ministre grec, Aléxis Tsípras, doit faire voter vendredi une série de lois sociales pour desserrer l’étau de la rigueur.