Athènes demandera une prolongation de son accord de prêt jeudi matin

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Problème : l’Allemagne, qui incarne la « ligne dure » dans la négociation sur la dette grecque, assure qu’aucune solution de ce type n’est envisagée.

La Grèce va bien demander à ses partenaires de la zone euro une prolongation d’un « accord de prêt », mais attendra pour cela jeudi matin, alors que les annonces étaient jusqu’ici plutôt prévues pour mercredi. L’information a été confirmée à l’agence de presse Reuters par un responsable du gouvernement grec.

Prolongation de six mois

Après l’échec des négociations de lundi au sein de l’Eurogroupe, le gouvernement grec semble désormais jouer sur les mots pour sortir de l’impasse : si la Grèce veut donc solliciter mercredi une prolongation de six mois de son accord de prêt avec la zone euro, elle distingue cet élément financier du programme d’assistance international qui arrive à expiration le 28 février, et qui impose à la Grèce des mesures d’austérité, mises en oeuvre sous l’égide de la troïka (EU, BCE et FMI). Le Premier ministre Alexis Tsipras, a ainsi affirmé mardi devant des parlementaires de son parti Syriza qu' »un accord de prêt est différent d’une assistance ».

Berlin ne bouge pas

Problème : l’Allemagne, qui incarne la « ligne dure » dans la négociation sur la dette grecque, assure qu’aucune solution de ce type n’est envisagée. Son discours reste inchangé, et elle répète que la Grèce doit respecter les termes du programme d’aide existant. Cette demande vise à garantir une bouée de sauvetage financière à la Grèce pour une période provisoire, le temps de conclure un nouvel accord sur sa dette, sans mettre en oeuvre les politiques d’austérité exigées en retour par les créanciers réunis au sein de la « troïka » (Commission européenne, Fonds monétaire international et Banque centrale européenne).