Barack Obama apporte son soutien au gouvernement grec

Une semaine après la victoire de Syriza, le président américain s’est exprimé sur la crise en Grèce. D’après lui, le pays a « un terrible besoin » de réformes, mais ces changements sont « difficiles à initier » dans la situation actuelle.

Le président américain Barack Obama à la Maison Blanche, à Washington , le 30 janvier 2015.

 

Une semaine après la victoire de la formation de gauche radicale Syriza, Barack Obama s’exprime sur la crise en Grèce. Le président américain estime, dans une interview diffusée sur CNN , dimanche 1er février, qu’on « ne peut pas continuer à pressurer des pays qui sont en pleine dépression ».

« A un moment donné, il faut une stratégie de croissance pour pouvoir rembourser ses dettes », explique le chef de l’Etat américain, alors que le nouveau gouvernement grec inquiète ses créanciers en affirmant vouloir renégocier sa dette. Le soutien inattendu de Barack Obama tombe à pic pour le ministre des Finances grec, Yanis Varoufakis, en pleine tournée européenne.

Obama appelle à des « compromis de tous les côtés »

Certes, la Grèce a « un terrible besoin » de réformes, juge Barack Obama. Mais « il est très difficile d’initier ces changements si le niveau de vie des gens a chuté de 25% », poursuit l’actuel occupant de la Maison Blanche. « A la longue, le système politique, la société, ne peut pas le supporter. » Entre 2009 et début 2014, le PIB de la Grèce a effectivement reculé d’environ un quart. Le pays a renoué avec la croissance au deuxième et au troisième trimestre 2014.

Syriza, vainqueur des élections dimanche 25 janvier, veut renégocier la dette de 300 milliards d’euros (près de 175% du PIB). Samedi, la chancelière allemande Angela Merkel a écarté toute idée d’effacement pur et simple de la dette, largement détenue par les Etats européens. De son côté, Barack Obama espère que la Grèce restera dans la zone euro, mais il estime que cela demandera « des compromis de tous les côtés ».

Rebond à la Bourse d’Athènes

Dans le cadre de sa tournée européenne pour obtenir un sursis afin de gérer sa dette, le ministre des Finances grec Yanis Varoufakis est attendu, lundi, à Londres. Il arrive au Royaume-Uni, qui n’appartient pas à la zone euro, renforcé par le soutien inattendu du président américain.

Dimanche, à Paris, à la première étape de sa tournée européenne, Yanis Varoufakis a estimé qu’« il serait très raisonnable d’espérer avoir un nouveau contrat pour la Grèce et toutes les nations [européennes] d’ici la fin du mois de mai », à l’issue d’une rencontre avec son homologue français, Michel Sapin.

Enfin, l’indice général de la Bourse d’Athènes a bondi, lundi, de plus de 5%, un quart d’heure après avoir son ouverture.