les faits m’ont malheureusement donné raison en France, où les partis politiques « dits de gouvernements » ont chèrement payé leur manque d’investissement européen, leur manque de clarté et leurs tentations récurrentes de faire porter à l’Europe toutes les conséquences de leurs propres erreurs.
Inutile de redonner le détail des résultats de ces élections. Ils sont connus, mais voir, en France, arriver en tête… (et largement) aux élections européennes, avec près de 25% des voix, un parti notoirement europhobe, oui voir cela en France, un des 6 pays fondateurs de notre Union, ne peut que provoquer de l’angoisse si ce n’est de la nausée… et surtout nous interpeller !
Certes les politiques européennes qui ne privilégient pas la croissance et l’emploi, la justice et la solidarité, l’écologie et le développement durable, sont discutables et pour certaines condamnables quand elle font payer par les plus pauvres et les plus fragiles le prix des erreurs des riches et des puissants.
Mais faut-il pour autant prendre le risque de casser l’Europe et de replonger dans la tourmente des nationalismes ?
Non vraiment, hors de l’Union en Europe il n’est point de salut !
Et je pense que beaucoup d’élus, de dirigeants et de responsables européens l’ont compris qui ont décidé de confier « les clefs » de la Commission Européenne à Jean Claude Juncker un homme de droite mais dont on connait la rigueur et le pragmatisme qui devraient nous permettre d’obtenir de lui d’assouplir des règles et d’élargir un cadre qui , depuis des années, aggravent le chômage, réduisent la croissance et accroissent la défiance de nombreux peuples européens.
Si on ne peut plus vivre à crédit, s’ il faut équilibrer nos recettes et nos dépenses publiques, il faut savoir s’en donner le temps pour que les mesures brutales imposées ne se traduisent pas par une baisse de la croissance (et de ses recettes) supérieure aux économies réalisées et donc sans les réductions de déficits publics telles qu’espérées.
Puisse chacun s’en rendre compte !
Puissent dans chaque pays, les forces démocratiques s’unir sur ces règles de bon sens et cesser de se déchirer en faisant ainsi le jeu des extrêmes et des populismes !
Puissions nous, tous, retrouver le sens du « rêve européen » et les fondamentaux de ses pères fondateurs.
Certes la situation est grave mais malgré tout, chacun doit s’en convaincre, « hors de l’Europe, il n’est point de salut ! ».
Gérard Caudron